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Date d'interview le, 4 Juin 2022

Bonjour Jean-Jacques, et merci de nous faire l’honneur de participer à cette interview…

 

Comme vu dans notre sondage fait récemment, tu es une personne très appréciée dans le paddock. Comment l’expliques-tu ?

Salut à tous, “Je suis très bavard :-) Je ne garde rien pour moi, j’aime partager mon expérience & mes connaissances, informer, Esport = Sport = Esprit sportif = Esprit d’équipe = respect du règlement = respect des adversaires et plus que tout j’aime rire de mes bêtises”.

Pour les pauvres malheureux qui pensent encore que tu es un jeune homme, peux-tu nous dire quel âge as-tu et dans quelle région tu vis ?

“Je suis un petit Parisien depuis 60 Automnes. Signe Balance. Né la même année que la création du musée des 24H du Mans. Mon chiffre préféré le 22 et mon héro Youri Gagarine (le 1er homme dans l’espace en 1961) Mon idole : Alain PROST. Nous avons lui et moi les mêmes origines, d’un lointain pays de l’Est, nous aimons voir la FRANCE sur la plus haute marche du podium."

Quel était ton travail avant ta retraite ?

Un jour j’en parle à mon père, j’avais alors 15ans, et mon père me dit : ”tu veux quoi ? faire du Kart ?, Mais t’es pas bien ? Ok si tu veux faire du Kart, et bien gagne ta vie pour te le payer, c’est ta mère qui va être contente... (Et pourtant mes parents avaient les moyens...) Alors j’ai décidé de cesser mes études fin de seconde et je me souviens que le Proviseur du Lycée m’avait demandé si j’étais sûr de mon choix. Puis je me suis payé mon 1er Kart d’occasion, coût pour l’époque 500€. Je n’avais pas encore mon permis de conduire, l’autre grande difficulté était de trouver un ami pour m’amener sur les pistes avec estafette utilisée normalement pour des livraisons à domicile...

Je bossais dans la journée avec mes parents, et le soir j’avais les mains dans le cambouis à faire la mécanique. En Kart, comme en Sport Auto, si on n’a pas d’antécédent dans la partie, il faut tout apprendre de A à Z. J’ai donc mis 3 années pour accéder et me qualifier pour le championnat de France de KART N1. En même temps à 17ans, mes connaissances en Sport auto me permettent d’être embauché comme archiviste photos pour le Magazine Formule 1. J’étais l’assistant du plus grand photographe F1 du moment Emmanuel Zurini. Je rencontre durant 2 ans Jean Graton (Michel Vaillant) , José Rozinski (journaliste Presse écrite et TV) et pilotes de F1 Pironi, Jarier, Arnoux, Depailler. Et j’assiste avec une carte de presse au plus beau GP de F1 de tous les temps à Dijon en 1979 le fameux duel entre Gilles Villeneuve et René Arnoux, et la Victoire de J-P Jabouille sur la Renault Turbo. J’avais également l’attachée de Presse du circuit Paul Ricard qui m’a été d’un bon conseil pour constituer mon dossier de presse.

 

A 18 ans je fais mon service militaire, constatant que j’avais un bon coup de volant, on m’affecte comme chauffeur d’élite pour conduire des Généraux, des Top Gun. Il fallait rouler très vite sur les routes de France, pour qu’ils soient à l’heure et aux commandes dans leur Mirage F1.

Grace aux acquits scolaires et à mes notions d’anglais, je prends un virage a 90° pour devenir à l’âge de 33 ans infographiste indépendant, retouches photos, images de synthèses, films d’animations 3D, puis responsable de Studio un autre grand moment de ma vie professionnelle.

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Travail au pluriel, parcours professionnel sinueux mais constant, jamais d’arrêt aux Pits, une chance. J’ai débuté dans la Superette de mes parents à l’âge de 16 ans. J’étais un très bon élève, je préparais un BAC F1 Technique en Mécanique Générale. Mais suite au Film Le MANS de Steve McQueen en 71 et avoir assisté à plusieurs courses sur le circuit de Montlhéry, au Mans en 1974, au Paul Ricard 1975 j’ai choisi de m’investir totalement pour ma passion : coup de foudre pour le Sport Auto, en débutant par le Karting.

 

C’était pour l’amour de ce Sport Auto, à la vie, à la mort, à la réussite, ou à l’échec possible. Et puis à cette époque là, les pilotes de course étaient considérés comme des chevaliers des temps modernes, des Super héros, des risques tout. Ickx, Stewart, Pescarolo, Beltoise, Lauda, Hunt des noms qui m’ont donné l’envi de faire comme eux, à mes risques et périls, avec la mort possible dans mon contrat.

Ouah !! Quelle activité mon J.J… !! Et que regarde JJ Teyan à la télé ?

Selon mes envies, je fais mes propres programmes, donc support DVD, YouTube, Concerts, documentaires et les sports mécaniques.

Quel est ton plat préféré ?

La Pasta Al Dente ! Et l’Italie

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Et dans la vraie vie, tu roules avec quoi ? Tu fais de la moto peut-être ?

Mes premiers risques je les ai pris très jeune en vélo dans les collines du sud de La France à La Ciotat. Nous étions une dizaines de copains, et nous dévalions à toutes allures les routes sinueuses. Je voulais au départ devenir pilote moto, mais j’ai perdu un ami à 14ans, accident de moto, alors j’ai fait du 4 roues. J’ai eu sinon des voitures comme la Golf GTI, 205 GTI, Volcane 16V, Saxo VTS 16V et la une C4 pépère de 130CV. Mais prudence, je préfère me lâcher sur un circuit plutôt que sur des routes ouvertes à tous.

Quel a été ta carrière de coureur automobile ?

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Karting Compétitions nationales de 16 à 23 ans. Mon service militaire ne m’a pas aidé, la loi Evin anti-tabac en 1991 a stoppé ma progression. Je me mesurai face à des adversaires de très aux niveaux déjà en Kart qui ont fait de belle carrière en Sport auto et quelle carrière ! C’était des copains adversaires comme Eric Hélary vainqueur des 24H du Mans en 1993 sur Peugeot 905 et Laurent Aïello Vainqueur des 24H du Mans en 1998 sur Porsche GT one, triple champion en voiture de tourisme BTCC - DTM - et de France. Mais n’ayant pas de sponsor, je décide malgré moi de raccrocher pour un autre défi celui de fonder un foyer. Mais le fil rouge de ma vie, le Sport Auto ne me lâchera jamais, car à 40 ans, je suis alors infographiste /photographe indépendant, et un jour, on me contacte pour pendre le poste de directeur artistique dans une start-up, une chaîne TV Automobile sur Canal SAT. Et vas y faire à nouveau des courses de Kart, et des essais de belles voitures et divers courses auto comme pilote VIP. Des courses Sprints, endurances, pleins de voyages et la rencontre avec des légendes du Sport Auto.

De mémoire j’ai piloté, Formule Ford, la barquette Hommell, la bonne 911, La Lamborghini diablo CUP, plusieurs GR6 barquettes 2L

Tout de même !! Ta carrière a vraiment été très riche. Peux-tu nous raconter ton plus gros moment de joie dans le sport auto ?

Ma qualification au Championnat de France de Kart en 1984 le retour sur investissement de mon travail en compagnie de mes deux fidèles copains mécaniciens. Et puis premier au 24H de Karting de Marrakech en 2006, avec des adversaires pilotes Pro comme Vitantonio Liuzzi (pilote F1) Frank Pererra champion du monde de Kart et d’autres pilotes au long palmarès.

Quand tu es venu au simracing, qu’est-ce qui t’as le plus impressionné ?

Ce qui m’a impressionné ce sont les 5 secondes que je me suis pris cash les premières fois. (rire) C’est bien sûr le niveau de pilotage des Simracers. Et SVP qu’on ne me parle pas de joueur. Ce sont des vrais sportifs de haut niveau. Ils s’entrainent sans compter, ils ont des reflexes de chat. Ils ont un sacré feeling pour ressentir les voitures et appréhender les difficultés des circuits que je n’ai pas acquit jusqu’à présent et que j’aurai bien du mal à trouver. On ne peut pas faire de bons chronos en simracing, quand on est fatigué ou bourré. Le Simracing est un simulateur de voiture de course à l’échelle 1, il suffit de comparer vos temps à ceux des courses sur pistes réels. J’adore le Simracing, j’adore rouler dans plusieurs voitures monoplaces, GT. Et puis comparé aux courses réelles, ce n’est pas indécent de dire que c’est une discipline encore très abordable, pour vous convaincre mesurez le temps de roulage. En revanche, je ne veux pas que tout cela redevienne un travail (rire) J’ai même retrouvé d’ancien copain pilotes sur Iracing. Simracers, sans le savoir, vous affrontez des pointures du Sport auto sur Iracing. Désolé, la liste serait trop longue. 

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Quel est ton matériel pour iRacing ? En aimerais-tu un autre ?

Tu veux dire pour palier à mon déficit ? Mon déclin de performance du essentiellement à mon jeune âge (rire)

Je partage le Rig JCL et mon baquet avec mes deux fidèles compagnons Spotters mes chats. (rire)

Après deux années d’apprentissage et peu de roulage, j’ai un bon PC depuis janvier 2022, un MSI I7 11700KF + Carte Nvidia 3070 + 32 gigas, je roule en VR avec un HP Reverb, une bonne base DD Simucube 2 (j’ai bien mis 2ans pour le comprendre et même l’améliorer grâce à des copains de la LZB)

Comme je pilote tout type de voiture, plusieurs roues, type GT 300mm (Mix U + Ascher) et monoplace 280mm CubeControl Formula Sport et Pro F.Niveau pédalier, j’ai eu un Heusinkveld Pro, trop dur, puis un hydraulique trop compliqué et pas mon style et enfin depuis à peine dix jours, enfin un bon pédalier !!! Le Heusinkveld ULTIMATE + accompagné de son super soft de calibration le SMARTControl.

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Terminé les roues bloquées.

Et dans le pire des cas, quand je ne m’en sors pas, j’ai une base TS PC Racer juste pour voir...

Quand j’y vois rien en VR avec mes p’tits yeux, j’ai un écran AORUS 45” 165htz quand ca va trop vite. 

Quand on se met au Simracing après 25 ans de course réel derrière soi et bien on a plein de défaut et manie à corriger, voir oublier et c’est pas simple à mon âge.

Mon Setup est installé dans l’entrée, donc dans un grand passage, je suis assez perturbé mais on ne peut pas tout avoir, j’ai le VR pour m’isoler.

Je vous rassure tous les matériels ne termine pas à la poubelle ou sur Ebay, Les réformés sont destinés à mon fils et mon petit fils.

Tu as récemment rejoint la Team de tes rêves, la « LZB Racing »….(mdr)…peux-tu nous dire comment ça s’est passé ? Nous, les journalistes, nous n’avons rien vu venir…aucune fuite n’était pourtant annoncée dans la presse…

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Depuis un moment, j’avais l’intention de proposé ma vieille carcasse à la LZB. Mais il fallait trouver le temps. Vive la retraite à 60 ans ! J’ai donc signé pour 5 ans avec la LZB, un contrat en béton, bien sur si on ne me vire pas en raison de trop nombreux INC (mdr) Et oui au fait, pourquoi 5 ans ? Bein parce que après j’aurai des reflexes pour devenir soit pointeur à la pétanque ou aux échecs.

J’ai été très bien accueilli par Pat le chef Zinzins et toute son équipe et j’ai déjà appris pas mal de truc de Simracers. Alors je m’adresse a tous ceux qui font des carrières en solitaire, c’est pas bien. Il faut échanger nos expériences afin de progresser plus vite.

Tu sembles être une personne très généreuse, est-ce que c’est ce qui te caractérise le plus ?

Généreux dans l’effort, généreux pour regarder dans mes rétros. Je n’aime pas me battre pour une dixième place, je déteste bloquer un concurrent lorsqu’il est dans son tour rapide. En revanche je sais tenir une place pour un podium.

Et quelle est ton principal défaut selon toi ?

Je suis trop gentil, ca aide pour se faire aimé, moins pour faire carrière... Et puis quand on se met au Simracing après 25 ans de course réel derrière soi et bien on débarque avec plein de défaut. Le pire a éliminé, c’est la crainte de l’accident. Je sais que c’est sans dommage corporel en Simracing, mais j’ai gardé des reflexes, des comportements en piste interdits même en Simracing.

Enfin pour terminer, peux-tu nous raconter une anecdote croustillante de ta longue carrière ?

Qu’une seule anecdote ? (rire) Et bien sans vouloir me vanter (mdr), j’ai griller la politesse à plusieurs pilotes de F1 question conquêtes féminines convoitées par plusieurs compétiteurs (rire) Un autre truc aussi, qui ne peut pas arriver à un Simracer, sauf s’il a pommé les clés, c’est d’être bloquer sur une grille de départ pendant 30mn, sous la neige et d’avoir une terrible envie de pisser et d’être contraint de prendre le départ avec son envie sous peine de disqualification...(mdr) il parait, que c’est déjà arrivé à des astronautes... Si j’avais eu le même problème dans une voiture hybride, je ne serais plus de ce monde. (mdr)

Deux grands moments, avec Jean-Pierre BELTOISE qui m’a raconté sa carrière comme à ses fils.

Ma course de Kart avec René Arnoux, moments merveilleux.  Ma semaine à Marrakech où l’on remporte les 24H et où l’on peut toucher les étoiles. Et le jour où je retire mon casque avec mes cheveux gris, tout près du podium et un jeune pilote me dit : “c’est vous monsieur qui avez terminé 1er devant moi” avec les armes aux yeux. Voilà, merci de me lire, à bientôt sur les pistes pour le meilleur du Simracing.

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Vraiment nous sommes ravis de t'avoir reçu dans notre rédaction pour écouter ton fabuleux parcours.

Comme tous passionnés de Sport Auto, on ne peut que constater que t'as vie a été riche d'émotion et va continuer à l'être au travers du simracing.

En attendant tous les membres de la Speed Racing France se joindront à moi pour te féliciter encore une fois et aussi de te remercier pour ta gentillesse qui transperce ta voix au quotidien.

La Bise et à très vite sur les pistes 

Christophe

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